Plusieurs d'entre vous avez été témoins de la fameuse saga entre moi-même et une autre artiste sur Facebook. Pour ceux qui ne sont pas au courant, voici un petit résumé de l'histoire. Mardi matin, j'ai posté la photo de ''Julia'', une autruche que j'ai peinte l'hiver dernier. Ce matin-là, j'ai fortement hésité entre publier la photo de mon ours ou celle de mon autruche. J'ai choisi l'autruche. J'ai accompagné mon image d'une petite phrase cute et j'ai ajouté, comme toujours le terme ''disponible''. Puis tiens! Une subite inspiration! J'ai ajouté les mots ''disponible pour adoption''. Je trouvais que c'était une bonne idée étant donné que mon autruche est un être vivant. J'ai posté le tout sur ma page personnelle de même que dans plusieurs groupes.

À peine dix minutes plus tard, je vérifie mes mises à jour pour me rendre compte qu'une artiste qui se spécialise dans les autruches a partagé ma photo accompagnée d'une question sur sa page d'artiste: ''Plagiat?!?!? En plus elle utilise mon concept d'adoption. Qu'en pensez-vous? ''.

Je n'en croyais pas mes yeux! Les commentaires ont fusé, me traitant de copieuse, de plagiaire, allant jusqu'à m'accuser d'être une voleuse d'âme. N'étant pas une fan de cette artiste que je connais à peine, (en fait j'avais vu son kiosque à un symposium, mais ne m'y étais pas attardée car il n'y avait que des autruches alors j'avais l'impression d'avoir tout vu d'un premier coup d’œil),je suis allé vérifié ses photos. De mon point de vue, à part le fait que nous ayons chacune peint une autruche (dans son cas, plusieurs), je ne voyais aucune ressemblance dans le style ou le rendu technique. Bon, il y a une certaine ressemblance du fait qu'une tête d'autruche ressemble étrangement à... une tête d'autruche! En lisant les commentaires, j'ai compris que le terme ''adoption'' semblait m'incriminer. Bien que ce ne soit pas visible sur son site internet ou dans la section ''à propos'' de sa page d'artiste, il paraît que cette artiste est reconnue par son concept de vente en tant que centre d'adoption d'autruches. Tout un malheureux hasard pour moi qui n'était pas au courant et qui par un malheureux concours de circonstances ce matin-là avait choisi ce mot précis pour accompagner ma tête d'autruche. Pourtant, c'est une expression que je voyais assez régulièrement utilisée par plusieurs artistes en parlant de leurs toiles.

Ce que je déplore de cette situation n'est pas tant qu'elle ait cru au plagiat, mais qu'elle ait posé une question tendancieuse publiquement à ses fans qui se sont vite emballés. Pourquoi n'a-t-elle pas pris le temps de me parler avant, de visiter ma page d'artiste ou mon site internet? Et tous ses fans, pourquoi n'ont-ils pas cherché plus loin avant de vomir leur venin à mon sujet? Pourtant, tout le monde sait que ce qu'on publie sur les réseaux sociaux se répand comme une traînée de poudre! Nous avons discuté et avons décidé de faire la paix, mais il reste qu'une réputation traînée dans la boue est bien difficile à redresser.

Le but de mon article n'est pas de faire son procès, mais de sensibiliser tous les artistes de toutes les disciplines aux dangers des accusations sans fondement réel. J'ai remarqué parmi les artistes peintre une peur presque viscérale du plagiat. Pourquoi? Avez-vous si peur de perdre votre place d'artiste? Plusieurs voient de la copie ou il n'y en a pas. Je fais partie de plusieurs groupes d'artistes et sincèrement, je n'ai jamais vu de style qui ne me rappelait pas quelqu'un d'autre, et jamais vu d'image totalement originale et unique. Tout a déjà été fait ou exploré. Certes, nous avons tout de même notre propre signature, nos propres coups de pinceaux qui nous démarquent des autres, mais de là à croire que nous sommes l'inventeur d'un quelconque concept!

Je vais vous raconter une petite anecdote qui m'est arrivée dernièrement. Au début de l'hiver, j'ai fait un paysage dans lequel j'avais peint des arbres qui poussent sur des bulles. En toute franchise, je vous avoue que je trouvais mon idée absolument géniale! Qui avant moi a pu penser à ce concept si original? J'étais fière d'être tellement unique... Puis j'ai visité un symposium (le même que celui mentionné plus haut) où j'ai vu une toile magnifique d'un artiste talentueux. Et oui! Un bel arbre qui pousse sur une bulle! Sur le coup, je n'ai pas crié publiquement au plagiat non. Je suis allé visité sa page pour me rendre compte qu'il avait fait sa toile environ un an ou deux avant moi! Et voilà pour nos belles idées uniques! Nous sommes tous connectés à une même source d'énergie et d'inspiration. Il ne faut pas s'offusquer que notre idée ou concept ait déjà été exploité par d'autres. Souvent, on créer la même chose ou sommes inspirées de façon semblable sans se parler. Alors les artistes, évitez de crier au plagiat dès qu'un concept ressemble au vôtre! J'ai vu des vrais cas de plagiat et c'est sans équivoque. J'espère juste que toute cette histoire pourra faire réaliser l'importance des mots utilisés. Une accusation de plagiat pour un artiste est la pire qui soit, surtout pour une artiste comme moi qui a toujours refuser de décalquer étant enfant, qui a même déjà abandonné des cours de peinture où on ne pouvait que reproduire des photos ou des toiles déjà existantes, car je me sentais brimée dans mon expression artistique. Faites attention aux mots qui blessent.

Avant même de commencer à peindre, j'ai pris une décision ferme et irrévocable: peu importe ce qui arrive, je vais toujours peindre ce que je veux, comme je le veux en restant profondément authentique. J'avais entendu des artistes discuter sur les pièges qui les guettaient de se retrouver pris dans leur style, sans pouvoir en changer. J'ai connu une artiste qui avait cessé de peindre car son nouveau style n'avait pas été bien accueilli dans les galeries. C'est cela qui m'a incité à prendre cette décision.

Mes premières œuvres représentaient des scènes paisibles qui se déroulaient surtout sous un ciel étoilé. À cette époque, j'apprenais à me connaître en tant qu'artiste et j'aspirais profondément en tant que femme à me connecter aux mondes subtils et inter-dimensionnels.  Ces images de mondes imaginaires m'apaisaient et révélaient mon besoin de me connecter à ma nature infinie, mon être divin. Puis je me suis mise à peindre des œuvres pour des individus en particulier. Les toiles intuitives personnalisées m'ont permis et me permettent encore de découvrir des êtres magnifiques, avec leurs forces et leurs faiblesses. C'est par le biais de ces toiles que j'ai pu me connecter davantage au monde animal. Effectivement, ces derniers se sont mis à apparaître dans mes œuvres et m'ont offert des possibilités infinies de symboles pour représenter les gens.

C'est tout naturellement que j'ai intégré les animaux à mes créations. J'aimais beaucoup les peindre lorsque je recevais une commande de toile intuitive, alors je me suis dit: pourquoi attendre de recevoir des commandes pour les peindre? Si tu aimes le faire, pourquoi ne pas en faire les personnages principaux de tes œuvres? C'est ainsi que j'ai délaissé mes scènes des étoiles pour plonger dans l'énergie plus terre à terre des animaux...

Je n'avais pas envie d'intégrer les animaux à un décor naturel. Je me suis donc mise à faire des fonds de toiles plus abstrait, en laissant aller le contrôle. Ouf! J'ai découvert que c'était vraiment amusant! Alors j'ai commencé à peindre des œuvres complètement abstraites et j'y prend un plaisir fou!

Si je vous décris tout ça aujourd'hui, c'est pour mettre les cartes sur table. J'ai toujours peint ce que j'ai envie de peindre. Je ne m'identifie pas à un style en particulier, car je change en tant que femme et mes œuvres s'en trouvent donc changées. Je continue à peindre des forêts, des animaux, de l'abstrait aussi quand l'envie me prend ainsi que des toiles intuitives personnalisées. Peut-être que je mélange plusieurs styles, mais une chose est sûre, c'est que tout ce que je fais me ressemble car mes créations sont à mon image. 

Avec le temps, j'ai réalisé que j'ai souvent bâti ma conception du monde à partir de fausses croyances. Des croyances, j'en ai eu de toutes sortes! J'ai cru, comme probablement tous les enfants, ce que mes parents et les adultes m'ont raconté au sujet de la vie. J'ai cru de tout mon cœur en ce que ma religion enseignait. Puis j'ai grandi et observé le monde. J'ai ouvert mon esprit et j'ai dû abandonner certaines croyances. J'ai continué mon chemin et j'ai dû en abandonner d'autres... puis d'autres encore. En fait, je me rends compte que je ne peux rien prendre pour acquis. Ma vision du monde et de moi-même se transforment constamment. Je me sens parfois comme ces aveugles dans l'histoire de l'éléphant (je n'ai pas trouvé la source officielle). Je vous la raconte ici dans mes mots :

Il était une fois 3 hommes aveugles de naissance qui vivaient dans un village. Un jour, les villageois étaient très excités car un éléphant était de passage dans leur patelin. Les aveugles voulurent le rencontrer aussi, alors ils se sont approchés à l'aide des villageois afin de le toucher.

 «Hé, l’éléphant est comme un arbre !» s'exclama le premier homme. Il avait touché sa jambe.

«Non ! Il est comme un serpent» déclara le deuxième homme. Il avait touché la trompe.

«Oh, non ! C’est comme une lance.»  déclara le troisième homme. Il avait touché la défense de l’éléphant.

Ils commencèrent alors à se disputer sur ce qu’était l’éléphant et chacun d’eux croyait avoir raison. La discussion s’envenimait lorsqu’un homme sage leur expliqua alors calmement qu'ils avaient tous partiellement raison. La vision de chacun est différente des autres parce que chacun d’entre eux a expérimenté une partie différente de l’éléphant.

On se définit souvent à l'aide du miroir que les autres nous renvoie. Les ''Tu es bonne'' ou ''Tu ne l'es pas'' influencent bien des décisions. Croire en une forme d'identité nous limite toujours. Nous cherchons à nous définir alors que nous sommes peut-être trop grands pour entrer dans un cadre.

Et si l'expérience qu'on vit sur terre était basée sur une multitude d'illusions? Et si nous avions bâti notre conception du monde sur des bulles? Et si nous avions momentanément oublié notre véritable essence le temps d'une vie sur terre? Et si au final nous n'étions qu'une conscience qui s'amuse à créer des mondes et à expérimenter la vie? Et si nous prenions le jeu de la vie bien trop au sérieux? Peut-être est-il temps de s'amuser de tout ceci et de faire sauter nos illusions comme les enfants font éclater les bulles de savon...

Le titre de la toile ''Univers philosophal'' fait donc référence à la pierre philosophale, le but du grand œuvre pour les alchimistes.  C'est donc une chose impossible à atteindre, un peu comme de trouver LA réponse ultime du sens de notre vie sur terre. Je continue ma quête, j'enlève des couches d'illusions encore et encore et peut-être qu'un jour je trouverai.  Si ça arrive, je vous fais la promesse de vous le partager!

On l'a dit souvent et je le dis aussi, les enfants sont de grands enseignants. L'autre jour, je discutais avec mon fils de 7 ans à propos de cas d'animaux martyrisés par des humains. Et oui! Nous avons ce genre de discussions légères une fois de temps en temps! Je me sentais alors révoltée par ces comportements et je me suis exclamée que ce n'était pas ça la vie de faire souffrir des êtres vivants de cette façon. Charlie m'a alors répondu une phrase choc, une de ces affirmations qui ont le pouvoir de bouleverser en un instant notre vision du monde. Il m'a dit: '' Maman, si ça existe, c'est que c'est ça la vie.'' Bang! Ben oui! Aussi simple que ça!

Je souffre souvent parce que je m'attache à une vision idéale du monde et de ce qu'il devrait être selon ma petite personne. Ça fait des millions d'années que la roue de la vie tourne, avec ses joies et ses drames, sa douceur et sa violence. Et moi, du haut de mes 32 ans, j'affirme que ce n'est pas ça, que ça devrait fonctionner de telle ou telle façon. Moi, je suis certainement celle qui sait comment ça devrait être! Quelle arrogance de ma part! Quel orgueil!

Charlie a raison. Si c'est comme ça, c'est la vie, qu'on l'accepte ou non. Mon seul rôle est probablement de choisir de quelle manière j'y réagirai à cette vie. Vais-je me laisser gagner par la souffrance et la tristesse? Vais-je plutôt l'observer comme un scientifique observe une expérience? Vais-je choisir de juste la vivre sans rien juger? Et si nous étions ici non pas pour changer les choses, mais pour expérimenter cette vie-là?

L'été dernier, nous avons découvert un nid d'oiseau au creux d'une branche d'arbre. De petits œufs bleus y avaient été déposés. Nous sommes allés le visiter quotidiennement jusqu'à ce que les oisillons sortent de leurs coquilles. J'étais émerveillée face au miracle de la vie... J'y suis retournée plus tard pour découvrir avec horreur que les oisillons avaient tous été assassinés! Le nid n'était plus qu'un tombeau abritant de jeunes corps sanguinolents...  Mon sentiment d'émerveillement a fait une chute libre. Cette nature si belle peut aussi être si cruelle!

Quel est l'enseignement dans tout ça? Et bien, c'est la vie. Voilà. Les oiseaux ont dû pondre d'autres œufs. Je doute qu'ils se soient assis au bord du nid, le dos courbé et la larme à l'œil pour se lamenter sur leur sort, sur l'injustice de la vie et sur comment ça aurait dû se passer. Non. C'était arrivé, voilà tout! Ils ont plutôt enlevé les petits corps, nettoyé le nid et ensuite... Je ne le sais pas, j'ai arrêté de visiter le nid. Mais je pense bien qu'ils ont continué à vivre la vie comme elle est en réalité. La vie est belle, et parfois elle l'est moins... selon mon jugement. Mais elle est comme elle est. Comment vais-je y réagir? Depuis que l'affirmation de mon fils m'a chamboulée, j'ai décidé d'accueillir la vie comme elle est. J'essaie de délaisser mon habitude à me morfondre devant cette réalité que j'ai du mal à accepter et à toujours vouloir me réfugier dans un monde utopique qui a comme principale caractéristique d'être imaginaire. Je fais un autre pas vers l'abandon du contrôle. Je fais un pas de plus vers l'acceptation de ce qui est... En ce moment, j'entends intérieurement la chanson ''Father and son'' de Cat Stevens, et j'ai bien l'impression d'être en train de délaisser mon identification au fils pour adopter le discours du père... J'imagine que c'est ça avoir 32 ans.

Comme l'ours qui se retire du monde pour hiberner, seul avec lui-même, l'hiver m'inspire à me retirer un peu du monde, bien au chaud dans notre petite maison de bois... J'en profite donc pour réfléchir à la vie, au temps qui passe et qui pourtant n'existe pas... La vie est une roue qui tourne encore et encore. Comme l'exprimait si bien une des nombreuses chansons dans Passe-Partout, le jour court après la nuit, la nuit court après le jour... Ah! Que de doux souvenirs... Les saisons se succèdent et avec elles les années. Des générations d'humains ont été remplacées par d'autres, encore et encore! Tout est cyclique sur terre. Avez-vous remarqué que la vie coule doucement et est si paisible lorsqu'on décide de suivre les cycles naturels sans s'y opposer? Sans essayer de tout contrôler? Il est normal que notre système ralentisse pendant l'hiver. On devrait donc naturellement travailler moins fort, se reposer et se régénérer pour mieux se préparer à reprendre nos activités au printemps. N'est-ce pas ce que nos corps nous demandent? En tout cas le mien oui! Je dors plus, j'ai le désir de rester à la maison, bien au chaud, et surtout j'ai envie d'arrêter de courir partout. Je sais bien que cela passera aussi, et que je serai gagnée par l'effervescence du printemps comme à chaque année lorsque le temps sera venu. La vie est comme une roue qui tourne et je suis soumise aux mêmes cycles. Voilà donc mon inspiration pour cette œuvre : respecter les cycles naturels de la vie pour une existence plus équilibrée!

     Pour cette œuvre, j'avais envie d'explorer plus en profondeur ma gestuelle et de franchir un pas de plus pour laisser aller le contrôle. Le fond bleuté dégageait une impression de douceur et de pureté, ce qui m'a naturellement inspiré à peindre une tête de faon.

 Le chevreuil, avec ses grands yeux empreints de douceur, est pour moi le symbole de l'amour-compassion. J'ai à la maison un coffret des cartes médecine (Jamie Sams et David Carson) dans lequel on peut y retrouver ce texte très inspirant sur le totem du chevreuil. Je vous le partage ici :

 ''Un jour, le Faon entendit le Grand Esprit l'appeler du haut de la Montagne Sacrée. Le Faon se mit immédiatement en marche dans le sentier qui mène au sommet. Il ne savait pas qu'un horrible démon gardait l'entrée de la loge du Grand Esprit. Ce démon tentait d'empêcher tous les êtres créés de s'approcher du Grand Esprit. Il voulait que toutes les créatures du Grand Esprit croient que Celui-ci refusait d'être dérangé. Si le Démon réussissait à engendrer la peur chez les autres, il se sentirait puissant.

 Le Faon n'eut aucune crainte quand il fit face au Démon. C'était vraiment bien étrange puisque le Démon est l'archétype de tous les monstres qui ont déjà existé. Dans un ultime effort pour effrayer le Faon, le Démon crachait le feu et laissait échapper des sons affreux. Toute créature le moindrement normale aurait fui au plus vite ou serait morte d'effroi.

 Toutefois, le Faon dit gentiment au Démon : ''S'il vous plaît, laissez-moi passer. Je m'en vais voir le Grand Esprit.''

 Les yeux du Faon brillaient d'amour et de compassion pour cette grosse brute de Démon. Celui-ci, tout étonné que le Faon n'ait pas peur, redoublait d'efforts. Malgré tout, il ne réussissait pas à effrayer le Faon car l'amour de ce gentil animal avait pénétré son cœur endurci et plein de laideur.

 À son grand désarroi, le Démon sentit son cœur fondre à vue d'œil et son corps se rétrécir jusqu'à ce qu'il atteigne la taille d'une noix de Grenoble. Ce changement radical était dû à l'amour persistant et à la douceur du Faon. Grâce à la gentillesse et à la tendresse du Faon, le sentier qui mène à la Montagne Sacrée est maintenant libre et tous les enfants du Grand Esprit peuvent y accéder sans craindre que les démons en bloquent l'entrée.''

Lorsque je suis allée méditer durant 10 jours consécutifs, il a bien fallu que j'apprenne à maîtriser mon mental. Je devais seulement fixer mon attention sur ma respiration. C'est assez simple, mais mes idées couraient d'un bord, puis de l'autre, sautaient du coq à l'âne. Aucune paix de l'esprit possible, non! Mon mental était absolument hors contrôle. Je devais toujours ramener mon attention vers mes narines, encore et encore... Après une journée ou deux, il s'est calmé. Les pensées sont devenues plus rares, moins agitées... Dans la paix de l'esprit, plusieurs animaux sont venus me rendre visite. Les images ultra précises d'éléphants, de dauphins, de chevreuils puis d'ours se succédaient. Je les ai laissé aller, car le but de ce séjour n 'était pas de communiquer avec d'autres mondes, mais d'observer la réalité telle qu'elle est. Parmi ces animaux, un cygne est apparu et m'a laissé cette image comme cadeau. Je l'ai peint du mieux que j'ai pu. Elle se nomme ''Transcendance''. Le cygne est un symbole de transcendance. Il passe de son état de vilain petit canard à l'oiseau le plus majestueux. Il transcende son état initial pour déployer pleinement son potentiel. Ses ailes se déploient derrière la femme, laissant ainsi l'impression qu'elle est un ange. Cette femme transcende son état d'humain ordinaire pour déployer sa conscience ''divine''. En ouvrant son cœur et sa conscience aux possibilités, elle réalise que la réalité n'est pas telle qu'elle l'a d'abord perçu. La matière n'est pas ce qu'elle semble être... Son corps n'est pas ce qu'il semble être... Son âme n'est pas ce qu'elle semble être. Elle réalise alors que tout ceci, tout ce qui l'entoure, tout ce qui semble être n'est en fait que des vibrations qui apparaissent et disparaissent... Son corps se met alors à se désintégrer, ses cellules se mettent à danser et à perdre leur apparence de solidité. Elle est plus que son corps, plus que son âme, elle est le Tout... Elle réalise alors que la seule vérité est l'Amour infini, tout le reste n'est qu'illusion...

Un petit chimpanzé niché au creux d'une boîte cadeau n'est pas l'environnement classique disons... Mais pourquoi donc ai-je choisi cette mise en scène ? Et bien c'est pour symboliser le fait que la vie est un cadeau, la nature et tout ce qui en fait partie est un présent magnifique... Nous vivons dans un monde merveilleux et cohabitons avec des formes de vie qui datent de millions d'années. La perfection de l'écosystème me fascine toujours. Mais faites attention ! Quand j'affirme que tout ceci est un cadeau, je ne veux pas dire que tout ça nous appartient non! Je veux seulement exprimer que c'est une grâce de pouvoir partager notre existence avec tant de merveilles de règnes différents.

Je me souviens lorsque j'ai suivi des cours en biologie. J'étais en extase et le cœur en joie lorsque j'observais le fonctionnement de la vie au niveau biologique. Tout ce qu'une ''simple'' cellule à elle seule représente me fascinait. La perfection du corps humain! Saviez-vous que nous partageons 99% de notre ADN avec le chimpanzé? Nous provenons du rêve d'une seule et même conscience, c'est fabuleux! Tout, absolument tout sur terre est relié d'une façon mystérieuse... Bref, voilà quelle était mon inspiration pour cette œuvre-ci!

Ça fait déjà quelques temps que je n'ai pas publié d'articles. J'ai été assez occupée à préparer mon lancement de livre... et c'est déjà fini ! J'ai adoré mon expérience à Granby. Plusieurs amis chers à mon coeur étaient présents, d'autres n'ont pu venir mais je sais que leur coeur y était. C'était la première fois que je prenais la parole de façon officielle devant un public qui s'était déplacé pour moi. Quand j'ai commencé à parler, le stress était à son comble ! Après quelques minutes, la pression est tombée et ça s'est assez bien déroulé. Je croyais que c'était surtout dû à un stress de performance, mais le lancement à Sherbrooke m'a ouvert les yeux sur ma véritable expérience...

Je pige régulièrement des cartes de tarot pour m'aider à comprendre mes expériences ou pour recevoir un message de ma guidance intérieure. La veille du lancement de Sherbrooke, j'ai pigé des cartes pour me rassurer quant au déroulement de l'événement. Toutes les cartes que je pigeais me parlaient d'expérience douloureuse, de tristesse et m'encourageaient à voir le positif dans cette expérience. Je m'attendais donc à une soirée plutôt calme (bien que j'aurais aimé faire salle comble bien évidemment). Quand l'heure du lancement est arrivée, il n'y avait personne dans la salle... Puis les minutes ont passé et les gens ne sont jamais venus... Je m'attendais à une soirée calme, mais pas à ce point là ! Pourtant, je savais que c'était moi qui provoquais cela. Je sais que je manifeste ma réalité et je crois que pour libérer une certaine croyance limitatrice, j'ai provoqué ceci. Ce fût bien sûr un des sujets de conversation entre Nathalie et moi, (la propriétaire de la boutique qui accuillait l'événement). Elle m'a dit que c'était lié à ma mère, à l'âge de 4 ans et que ça avait un lien avec une robe...

Je me souviens très bien de cet événement là ! C'était lorsque j'étais en 4e année (le 4 que Nathalie a interprété comme 4 ans). Ma mère insistait pour que je porte une jupe qu'elle trouvait jolie, mais que je trouvais ''bébé'' avec sa dentelle. Je l'ai finalement portée pour ne pas faire de peine à ma maman. Ce petit incident apparemment anodin a pourtant contribué à ce que j'adopte une croyance à mon sujet: ''je ne suis pas importante et les gens ne s'intéressent pas à ce que j'ai à partager''. Mon stress de parler en public provient vraiment de cette fausse croyance ! Toute ma vie, j'ai cédé la parole aux autres pour ne pas monopoliser l'attention trop longtemps. Imaginez alors mon inconfort en conférence lorsque je ne peux pas détourner l'attention ailleurs !  Une partie de moi adore parler en public tandis qu'une autre désire seulement se cacher et passer incognito... Il est temps que je prenne ma place, que je laisse tomber cette croyance-là (que je n'avais pas même conscience il y a encore quelques jours) et que j'exprime ce que je porte en mon coeur !

Je suis infiniment reconnaissante à la vie, à moi-même, à tous ces gens qui étaient supposés venir à Sherbrooke et qui n'ont pu participer ainsi qu'à Nathalie Warren pour m'avoir aidé à prendre conscience de cela ! Tout est toujours parfait, nous sommes toujours exactement au bon endroit avec les bonnes personnes. Toutes les expériences sont des cadeaux, même si parfois ceux-ci sont emballés dans du papier quelque peu amer... Merci à mon âme et à la Vie !

''Chacun doit voir que le pouvoir créateur de l'univers est en lui . Chacun crée la réalité et doit en assumer la responsabilité ... '' Bouddha ''

J'avais envie de peindre une femme, mais je n'avais pas encore décidé de quelle façon je la mettrais en scène. J'ai commencé par la peindre, puis j'ai enroulé ses cheveux dans une ammonite (qui est en spirale de fibonacci). Elle semblait plonger son regard dans quelque chose, mais quoi ? C'est là que l'ajout d'une galaxie s'est fait... Puis le reste est apparu dans une suite d'inspirations... Le résultat final me parle de co-création. Nous sommes les co-créateurs de notre réalité individuelle, puis collective et c'est avec nos vibrations que nous le créons. Il est temps de se réveiller du rêve et de prendre conscience que c'est nous qui sommes les responsables de la réalité manifestée. Quel sorte de monde avez-vous envie de créer ? Un monde de peurs, de colère, de souffrance et d'envie, ou un monde d'amour, de respect, de beauté et d'harmonie? Adoptez l'attitude en conséquence, et allez-y ! C'est à vous de jouer !